Le Point BD #17 : rayon ado – jeunesse

Le Point BD #17

Bonjour chers tous ! Retour du Point BD ce soir, avec au programme l’adaptation en bande-dessinée d’une de mes séries de romans jeunesse préférées, un roman graphique qui nous questionne mes collègues et moi, et une – presque – nouveauté manga !


Le Manoir : Liam et la carte d’éternité, Stéphane Melchior et Raphaël Beuchot, tomes 1 et 2 [SP]

Après une longue maladie, Liam est envoyé en convalescence au manoir. Mais tout dans cette vieille demeure l’inquiète, à commencer par les autres pensionnaires, plus étranges les uns que les autres. Il ne voit qu’une chose à faire : s’enfuir…

Grande fan d’Evelyne Brisou-Pellen depuis petite, j’ai dévoré quelques uns des tomes de la série Le Manoir il y a un moment, que j’ai adorés. J’avais acheté le premier tome de l’adaptation en BD pour la médiathèque, et j’ai reçu le second en service presse il y a un petit mois. Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Bayard !

J’étais heureuse de pouvoir relire le premier tome avant de lire le deuxième, car tous les deux reprennent le tome 1 de la série de romans. J’ai peut-être un petit regret pour cet aspect-là de l’adaptation, avec le recul ; j’aurais aimé je crois avoir un seul gros album.

Comme toute adaptation je pense, tout va un peu vite. En même temps, le roman est assez dense (plus de 350 pages). Pour autant, sachant que je l’ai lu il y a un certain temps (je pense plusieurs années maintenant), j’ai beaucoup aimé redécouvrir l’histoire de Liam, sublimée par les illustrations de Raphaël Beuchot. Le rythme est soutenu, ce qui rend l’aventure plus haletante, plus oppressante aussi. Les auteurs ont toutefois pu prendre leur temps pour la fin, ce dont je suis reconnaissante tant ce moment est fort et doux à la fois.

En bref, une belle adaptation que je recommanderai sans aucun problème (et qui j’espère amènera à la lecture du roman ?) !


Furieuse, Mathieu Burniat et Geoffroy Monde

Furieuse

Le roi Arthur, celui de la légende ? Un vieil ivrogne décrépit qui passe ses journées vautré sur son trône. Sa gloire désormais bien lointaine, il la doit à l’épée magique que Merlin lui a forgée pour terrasser les hordes de démons venues envahir le royaume de Pendragon. Devenue témoin de sa déchéance, l’arme enchantée s’ennuie ferme tandis que la princesse Ysabelle fulmine car son débris de père l’a promise en mariage à l’ignoble petit baron de Cumbre.

Toutes deux bien décidées à se trouver un meilleur destin, Ysa et l’épée s’allient pour fuir le château et partir à la recherche de Merlin et de Maxine, la grande sœur disparue.

Mais le vaste monde peut se montrer bien cruel pour une princesse qui n’a connu que la vie de palais. Et les intentions de l’épée sont peut-être moins nobles qu’il n’y paraît…

J’avais acheté Furieuse pour la médiathèque en apprenant qu’elle apparaissait dans la sélection du Prix des lycées du festival d’Angoulême 2024. Avant cela, je l’avais vue passer dans pas mal de sélections et de coups de cœur de libraires ou bibliothèques… Et puis ma collègue en jeunesse m’a alertée, me disant que peut-être, il faudrait revoir son secteur : serait-il trop trash, même pour les ados ?

Je me suis donc motivée à lire cet album, qui ne m’attirait pas plus que ça malgré les bonnes critiques que j’ai pu lire. Et franchement… Je suis plutôt partagée. Tout d’abord, pour répondre à la question de ma collègue, je crois qu’effectivement il va quitter le rayon ado pour partir en adulte. Et ensuite, je ne crois pas avoir tant apprécié ma lecture.

D’une part, le scénario m’a bien plu : revisite originale du mythe d’Arthur Pendragon, engagée et féministe, Furieuse aurait eu tout pour me convaincre. Mais je crois que, malheureusement, les illustrations m’ont perdue. L’histoire est intéressante, mais déjà pas mal dure dans les thèmes qu’elle aborde : mariage forcé, alcoolisme, déchéance, violence, tentative de viol, prostitution et j’en passe ; rajoutons à cela des dessins plus qu’évocateurs, et on bascule dans le glauque. Cette BD m’a fait un peu l’effet de Carbone & Silicium à l’époque : je l’ai trouvée crasse, trop dure pour moi (pas autant que Bablet mais quand même).

Après, attention, elle n’est ni à jeter, ni à cacher dans le fond du rayon. Je pense qu’elle trouvera son public. Mais ce ne sera pas moi, et je ne la recommanderai pas à quelqu’un de trop jeune.


The Tunnel to summer, Mei Hachimoku, Koudon et Kukka, série en 4 tomes, 3 tomes parus (et seulement le premier lu pour le moment)

Tunnel to summerUn soir d’été, alors qu’il erre en pleine campagne, Kaoru Tôno tombe sur un étrange tunnel. Serait-ce le fameux passage d’Urashima, censé exaucer tous les souhaits ? L’adolescent est décidé à percer à jour ce secret pour faire revenir celle qui lui était le plus cher, jonglant entre les enquêtes secrètes et sa vie de timide lycéen… Kaoru est prêt à tout, mais quel sera le prix à payer pour activer les pouvoirs de ce lieu surnaturel ?

J’ai attrapé ce manga sur ma pile à cataloguer en partant du boulot, en me disant qu’il me faisait bien envie (pluralité documentaire certes, mais j’ai peur de refaire un achat comme Amour Placebo dans la même commande).

Il ne s’agit pour l’instant que d’un premier tome (j’ai acheté les deux premiers mais n’ai pas encore eu le temps de lire la suite), mais je dois dire qu’il est déjà prometteur. Les personnages principaux sont intrigants, on ne tombe pas dans les clichés : un lycéen sérieux et curieux et une nouvelle camarade à la répartie cinglante. Ils sont plus que cette simple description bien sûr, et leurs personnalités se révèle doucement à mesure que la dimension fantastique s’installe.

L’histoire est intrigante avec ce tunnel empreint de magie et en même temps très mystérieux, je suis déjà appâtée en 1 seul tome et je me dis que c’est un bon début ! En 4 tomes j’ai beaucoup d’espoir pour la suite que j’ai hâte de lire, d’ailleurs la fin sera sortie courant décembre…


Il reste encore beaucoup de titres dans la dernière commande que je souhaite lire et peut-être chroniquer, en roman graphique adulte (notamment Le Grand incident ou encore Ils abusent grave) et en manga (Deep Sea Aquarium Magmell ou encore Crazy Food Truck)… Je reviens vite !

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