♠ Titre : Apprendre, si par bonheur
♠ Autrice : Becky Chambers
♠ Traductrice : Marie Surgers
♠ Éditeur : L’Atalante (La Dentelle du cygne)
♠ Année de parution : 2020
♠ Nombre de pages : 144
♠ Genre : anticipation
Bonjour ! J’ai pris pas mal de retard sur mes chroniques… Mais j’arrive ! Quand j’avais lu Becky Chambers pour la première fois, j’ai tellement aimé que j’ai eu envie de lire toute sa bibliographie. J’ai commandé à la bibliothèque départementale Apprendre, si par bonheur, et il est arrivé un peu tard, mais j’ai fini par le récupérer !
La 4ème
« Nous n’avons rien trouvé que vous pourrez vendre. Nous n’avons rien trouvé d’utile. Nous n’avons trouvé aucune planète qu’on puisse coloniser facilement ou sans dilemme moral, si c’est un but important. Nous n’avons rien satisfait que la curiosité, rien gagné que du savoir. »
Un groupe de quatre astronautes partis explorer des planètes susceptibles d’abriter la vie : hommes et femmes, trans, asexuels, fragiles, déterminés, ouverts et humains, ils représentent la Terre dans sa complexité.
Appréciation
Apprendre, si par bonheur est un tome unique. Et pourtant, il pourrait y avoir un Chambers Universe, clairement. Cette fois, pas de robot ni de personnages aliens ; toutefois, la Terre semble continuer à basculer dans le gouffre. Quatre astronautes, donc, ont quitté notre planète pour en visiter quatre autres. L’idée n’est pas de coloniser ni terraformer, mais de découvrir des espèces animales, végétales, d’étudier les minéraux, et cela avec le moins d’impact possible sur les écosystèmes.
Le fait de se dérouler loin de notre planète n’empêche pas le roman de militer en faveur de la vie, comme dans les autres parutions de l’autrice. Plaidoyer pour les animaux, les relations humaines, l’empathie, il s’agit à nouveau d’un roman puissant, bienveillant. A travers leurs explorations, nous-mêmes apprenons à ouvrir les yeux et nous émerveiller de la Nature (si différente soit-elle de ce que l’on connaît). Nous vibrons aux côtés des quatre protagonistes, partageons leur quotidien, leurs doutes, leurs découvertes, leur admiration et leur candeur.
J’ai apprécié aussi découvrir la routine des astronautes sortant de torpeur. Ce n’est pas vraiment de la cryogénisation, mais on n’en sait pas énormément à part que les voyageurs vieillissent tout de même un peu (mais très peu). J’ai été happée immédiatement par le récit d’Ariadne qui se découvre changée à son réveil et prend son temps pour se réapprivoiser. A nouveau, j’ai été charmée par la douceur et la bienveillance de Becky Chambers.
De plus, l’autrice déploie un tas de connaissances scientifiques que j’ai pris plaisir à lire. Nous passons donc la lecture entre description, vulgarisation, introspection et action. Quel mélange délicieux ! Chaque personnage est touchant à sa manière, avec ses goûts, sa personnalité, ses doutes. Nous suivons principalement Ariadne, la narratrice, dans sa longue lettre à la Terre. Lettre qui mettra 14 ans à arriver à destination… Mais la réponse à celle-ci changera tout pour eux.
Sans beaucoup de surprise, j’ai adoré ma lecture. Roman tout petit et un peu frustrant parce que je suis gourmande, il a l’avantage de se lire rapidement si vous souhaitez découvrir la patte de l’autrice. J’ai juste eu un peu de mal avec une scène assez violente, si vous la voyez arriver et que vous craignez un peu, passez vite ! Mais en dehors de cette problématique précisément, j’ai passé un fascinant moment de lecture.
★★★★★♥
Je ne suis pour l’instant jamais déçue par Becky Chambers. C’est une autrice que je vais continuer de suivre, pour sûr !
Folittéraires 